Recherche

CRAterre a obtenu son habilitation comme Laboratoire de recherche en 1986.

Depuis 2010, le Laboratoire CRAterre (CRAterre-ENSAG) s’est rapproché du Laboratoire "Cultures constructives" pour former une Unité de recherche AE&CC "Architecture, environnement et culture constructive" désormais habilitée comme Equipe d’accueil par l’HCERES (EA 7444).
En 2011, AE&CC a obtenu le statut de Laboratoire d’excellence (Labex), label dont elle va bénéficier jusqu’à décembre 2019. Forte d’une évaluation intermédiaire positive, AE&CC a été invité à proposer un renouvellement pour 5 ans dans le cadre de l’IDEX grenoblois, avec en perspective, une participation active dans la nouvelle université intégrée de Grenoble : « Univ. Grenoble Alpes, Université de l’innovation ».

•    Présentation de l'unité de recherche AE&CC
•    Résumé du projet de recherche pour 2020-2024 (renouvellement du labex)

Les trois axes du programme de recherche d’AE&CC et les objectifs spécifiques au laboratoire CRAterre

Axe « Patrimoines » :

La notion de patrimoine est ici prise dans ses diversités historiques et culturelles, avec des références allant du néolithique aux périodes les plus contemporaines, et ce dans des contextes géographiques de proximité (Grenoble, le département de l’Isère, etc.) ou très éloignés (Afrique Subsaharienne, Asie, Antilles, etc.). Le patrimoine est étudié dans ces facettes matérielles (matériaux, édifice(s), paysages) et immatérielles (savoirs, savoir-faire, organisation-gestion) en lien avec les caractéristiques spécifiques des lieux dans lequel il a été édifié. Le but est de reconnaitre et de comprendre les qualités architecturales et les valeurs d’un patrimoine, puis d’identifier son potentiel de valorisation, y compris pour la conception de tout nouveau projet.

Les deux objectifs de cet axe Patrimoines :

Inventorier, analyser, conserver et valoriser les valeurs des architectures de terre, ordinaires ou classées 

  • Programme WHEAP (World Heritage Earthen Architecture programme) avec le centre du patrimoine mondial de l’UNESCO (trois sous composantes, patrimoines en zones de conflits, patrimoine urbain, patrimoine et développement) ;
  • Conservation et valorisation du patrimoine architectural en pisé de la région Auvergne Rhône-Alpes (Inventaire, conservation, valorisation).
  • Conservation et valorisation des biens archéologiques d’architectures de terre (France et biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial).

Valoriser le patrimoine comme source de savoir pour le projet d’architecture / d’urbanisme / d’aménagement

  • « learning from vernacular » comme suite du projet européen  VERSUS : expérimentation et mise au point des méthodes proposées
  • Analyse des dégradations du bâti dans les situations post-désastre en vue de sa retro ingénierie et retro-conception
  • Le patrimoine mondial, un outil de valorisation efficace ? (en lien avec UNESCO, ICOMOS France, ICOMOS Int. et MCC°)


Axe « Matériaux » :

Derrière le terme « matériaux » les chercheurs d’AE&CC considèrent l’ensemble de la chaine de leurs productions et de leurs utilisations pour édifier le cadre de vie. Les recherches partent donc de l’analyse du potentiel du territoire où la matière première peut être extraite et des étapes successives de la production des matériaux, des structures, des édifices, des villes, et plus largement, aménager le territoire. L’ensemble du processus est étudié au prisme du développement territorial, et surtout du rôle des hommes et des femmes acteurs, autour d’une ou plusieurs cultures constructives, et des bénéfices potentiels qu’ils en tirent (financier, bien vivre).

Les trois objectifs de cet axe « Matériaux » :

Définir une méthode permettant d’identifier puis de valoriser les ressources d’un territoire dans la production de l’habitat

  • Extraction et production de matériaux de construction dans l’aménagement des territoires
  • Valorisation des matériaux locaux et adaptation de leurs savoir-faire associés dans la construction contemporaine
  • Mise en place de filières de production : conditions de base et étapes clés.

Caractériser et normaliser les techniques de construction en terre et d’autres matériaux non industriels

  • Identification de techniques de construction à fort potentiel d’utilisation et préparation puis accompagnement du processus permettant de les caractériser (en lien avec laboratoires STI)
  • Exploration et caractérisation de procédures d’essais simplifiés (de terrain) pour la construction en terre
  • Assistance à l’élaboration de documents normatifs, depuis le niveau Atex (BTCs, Pisé, etc.) à des niveaux supérieurs de normalisation
Explorer les usages possibles des nouvelles ressources urbaines en construction
  • Quelles utilisations en construction pour les terres de déblais (p.e. Grand Paris) ?
  • Réemploi de matériaux / éléments de construction : potentiel et limites


Axe « Habitats » :

Suivant la logique de base de nos recherches, la notion d’Habitat porte sur l’ensemble des échelles du cadre de vie (édifice, voisinage, ville) de façon à pouvoir identifier les interactions entre ces éléments d’aménagement avec leur environnement naturel (topographie, végétation, climat, …) et la façon dont ceux-ci participent ou pas au « bien vivre » dans un territoire donné.

Les trois objectifs de cet axe « Habitats » :

Améliorer les connaissances pour plus d’efficacité dans la réflexion sur l’accessibilité au logement pour le plus grand nombre

  • Habitat très économique (Zones rurales, zones péri-urbaines) ;
  • Retro-ingénierie des architectures de terre ;
  • Retro-ingénierie des cultures constructives locales en situation post-désastre et en prévention des risques  (en lien avec CDP Risk@UGA de l’IDEX);

Etudier les modalités pratiques de la territorialisation, ses enjeux stratégiques et les problèmes stratégiques révélés par ces processus

  • Habitabilité des territoires ;

Observer et analyser le potentiel des nouvelles tendances en matière de gestion de projet

  • Evolution des modèles d’évaluation de l’efficacité des projets d’habitat: l’outil SHERPA ;
  • Habitat informel, processus de fabrication spatiale sans architecte comme connaissance et référence pour l’architecte ;
  • Modèles participatifs, études de l‘évolution des comportements et expérimentations sur le terrain (Recherche –action) ;
  • Les réflexions sur les nouveaux indicateurs de bien vivre (ensemble).